Panini, l’album d’une passion de jeunesse

25 juin 2014

Panini, l’album d’une passion de jeunesse

L’édition Panini dédiée à la Coupe du monde 2014 s’arrache, dit-on, comme de petits pains au Brésil.  D’après ce que j’ai pu en voir sur le Net, l’album représente, à grands renforts de photoshop, les joueurs des équipes participant à la Coupe du monde, mais aussi les stades, les emblèmes de chaque pays et les mascottes.

L’album Panini doit réveiller chez beaucoup de lecteurs des paquets de souvenirs. S’il se vend bien ailleurs, sa commercialisation est devenue plus discrète à Dakar. Il n’y a plus le même engouement chez la jeunesse d’ici qu’il y a 15 ou 20 ans. Pour ceux qui ne suivent pas : Panini,  du nom de ses inventeurs italiens, c’ est un album garni de petits posters autocollants de footballeurs.

La collection de ces vignettes a passionné des générations d’écoliers dans le monde.

Panini, c’était plus qu’un simple album de tronches de footeux. Il a cartonné dans les années 80 ; tout comme les Zembla et Tex Willer et les romans photos avaient leurs contingents de fans. C’était une époque où l’essentiel de la culture de masse passait par La photo, la Bd ou le cinéma.

La télé faisait une entrée timide dans les foyers dakarois. Google ou Youtube n’existaient pas.

Nous achetions les vignettes Panini à la sotie de l’école,  en face du cinéma Vox de Pikine, aujourd’hui démoli et et sa ferraille vendue. L’album photos était une façon de vivre sa passion du foot.  J’allais dire sa passion tout court. La copine à qui vous rendiez visite, vous montrait son album personnel où elle est dans ses meilleurs jours. Tout un charme. Maintenant ça se joue sur Facebook.

Panini n’évoque pas seulement une époque révolue avec son cortège de souvenirs, mais il est associé à une certaine façon de vivre.

Il y a sans doute, quelque part dans le monde, des milliers de gens qui, comme moi, nourrissent une nostalgie légitime, et conservent précieusement dans de vieux cartons leurs reliques de jeunesse. D’autres continuent de cultiver leur passion juvénile. Au risque, parfois d’attraper le vice. En consultant les dépêches d’agence, par exemple, j’ai appris qu’un respectable professeur d’une école de Bucaramanga, en Colombie, a été surpris par un élève en train de compléter son album Panini à l’aide de vignettes confisquées en classe.

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